Trisha Cluvel & Aï Keïko
Miroir, mon beau miroir ( l'évent ).



J'ouvris les yeux ... Puis me redressais ... Je ne sais même pas où j'ai atterri ... Tout ce dont je me souviens, c'est que j'étais en train de discuter avec Maya, dans la salle de bain du pensionnat. J'ai touché le miroir et ... Je me retrouve ici. Une espèce de grande clairière ... Entourée de buisson ... Ce qui m'a le plus choquée, c'est qu'il faisait nuit alors, qu'il y a peine deux minutes, on était en plein après-midi ... D plus il n'y a personne ici. Et personnellement les buissons, n'ont pas l'air très « sympathique », il m'est impossible de sortir. Je me laissais tomber au sol, mon corps percuta le sol dans un bruit sourd. Vous en faites pas je ne me suis pas fait mal, après tout j'étais juste assise, pas debout. Je roulais sur moi-même pour me mettre sur le dos et scruta le ciel. Les étoiles étaient vraiment bien visibles ici ... Mes yeux commençaient à s'habituer à la noirceur de l'endroit et je voyais de mieux en mieux. Bien sûr, la lueur de la lune et des étoiles m'aidaient bien, sur ce coup là. Je me remis en position assise, quand ma main droite entra en contact avec un objet en carton ... Une boite ? Avec une enveloppe scotchée dessus ... C'est ce délire ...

« Bien le bonjour l'ami(e),

Tu te trouves en possession, d'un couvercle de boîte à chaussures ... Je ne sais pas à quoi il pourrait te servir, mais fais s'en bon usage. Si tu veux sortir d'ici, il te faudra trouver quelqu'un et lui dessiner une moustache au feutre indélébile ...

Bonne chance

Les miroirs. »

Je tournais et retournais le couvercle dans mes mains ... Il n'avait rien de spécial, seulement cette inscription « Manger = Vivre », écrit avec barbarie ... Mais où suis-je tombée ... Et pourquoi cette lettre est signée « les miroirs ». Si c'est une blague elle n'est pas drôle ... Et pourquoi Maya n'est pas avec moi ... ici je ne ressens la présence d'aucun esprit ... Même pas Maya, alors que d'habitude, c'est l'esprit dont la présence m'est la plus forte ... Peut-être suis-je morte ? Nan, ça n'a aucun sens, quand on est mort, on l'est pour de bon, on n'en sort pas en dessinant des moustaches ou je ne sais quelles stupidités encore ! Laisse-tombé tu délires ma vieille. Je me levais, bien décidée à savoir s'il avait quelqu'un dans les coins. Je dépoussiérais ma jupe d'un geste des mains. Et mon léger tee-shirt, ne me tenait pas vraiment chaud, je tremblais. Je pris, le couvercle et la lettre, puis je me mis en chemin. Une trentaine de mètres plus loin, je vis une jeune fille allongée par terre. Elle aussi endormit ... Ou inconsciente je ne sais pas. Comme moi tout à l'heure. Je m'agenouillais à ses côtés, posais mes affaires et la pris par les épaules. En la secouant légèrement, je dis d'une voix assez forte :

- Eh oh ! Réveille-toi ! Aller debout, c'est plus l'heure de ...

Elle ouvrit, les yeux ce qui eu pour effet de me faire taire de suite.