Vince, c’est un gentil garçon. Il adore être serviable et aider les gens. Ça a tendance à lui attiré des problèmes. Dans son ancienne école, les élèves avaient tendance à lui faire porter leur sac ou aller acheter quelques boissons pour eux. Pauvre petit, il a beaucoup de mal à dire non ! Sauf quand on lui propose de faire des bêtises. En plus d’être un bon gars, il est sage. Certains le traiteront même de coincés, alors qu’il adore s’amuser, mais il ne supporte pas de faire n’importe quoi. Sinon, il aime bien rigoler. Il avait pas beaucoup d’amis dans son école, mais il était plutôt populaire auprès des filles. Bah oui, les sportifs sont adulés, c’est connu. Mais bien sûr, il ne sait pas s’y prendre avec les filles. Il est timide, alors il perd un peu ses moyens. Pas qu’elles l’attirent, il préfère les mâles, les vrais, mais il n’a pas l’habitude que des filles lui montrent de l’intérêt. Enfin, faudrait plutôt dire qu’il n’arrive pas à s’y habituer. Il est vachement innocent, quand on y réfléchit bien. Il a beau être un adolescent, ça n’en reste pas moins un vrai gosse.

Vince aime beaucoup de choses. Déjà, il adore tout ce qui est mignon. Les peluches, le rose, les bonbons. Pas très viril tout ça. Il aime bien jouer au jeu vidéo et regarder des animes. Un vrai nolife quand il veut. Il aime beaucoup ses sœurs, mais les trouve fatigantes. Il aime bien traîner sur des réseaux sociaux et autres forums pour se faire de nouveaux amis. Et il adore faire du sport, mais je crois que vous l’aviez compris.
Par contre, il déteste les gens impolis, irrespectueux et qui foutent un boxon pas possible. Il n’aime pas quand quelqu’un s’en prend à plus faible que soit. Par contre, s’il y a bien quelque chose qu’il n’aime pas du tout, c’est les oiseaux. Allez savoir pourquoi, il les déteste. Il fuit aussi les insectes comme la peste, surtout les araignées. Pas qu’elles lui fassent peur, mais il est totalement dégoûté en leur présence.

Vince a pour habitude de garder sa peluche avec lui. Oh. J’aurais peut être dû me taire. Bon, maintenant que c’est fait, tant pis. Il l’appelle Kon. Oui, c’est ridicule comme nom, mais on lui en veut pas. Il aime bien lui parler, surtout quand il se sent seul. Quand il peut pas sortir son petit lion, il a tendance à se triturer les doigts. Et puis, il se mord toujours les lèvres quand il est intimidé ou gêné. On comprend mieux pour ses lèvres sont un peu gercés, m’enfin.

Vince, il aimerait continuer à faire du sport longtemps. Il voudrait bien assister à un mariage un jour, le pauvre petit n’a jamais eu le droit d’accompagner ses parents quand tel oncle ou telle tante se mariaient. Et vu qu’on parle mariage, il voudrait trouver l’Amour avec un grand A. Au fond, il est plutôt romantique. Plus tard, son rêve serait d’être médecin, comme son père, ou d’être professeur. Ou bien cuisinier, il est encore assez indécis à ce propos.


   
Hé, c’est que vous êtes curieux. J’ai bien envie de vous raconter des bêtises, mais on risque de m’engueuler. Déjà, il faut savoir que Vincent est grand et a une forte carrure. Ça ne se voit pas forcément, mais il est finement musclé, le bougre. Par contre, il a la peau claire. Il n’arrive pas à bronzer, au lieu de ça il prend des coups de soleil. Il a les cheveux roux, très roux, trop roux et tout ébouriffés. Faut croire que c’est la mode, vu comme les filles bavent devant lui. M’enfin, ils sont assez doux quand on passe la main dedans, alors on lui pardonne. Il a un visage allongé qui finit en menton pointu. Il a des yeux marrons, bien qu’ils soient parfois ambrés au soleil. Il a un nez droit, une bouche assez fine. Ses dents sont parfaitement alignées, c’est un peu normal après trois ans d’appareil dentaire. C’est un joli visage en soit, mais il fronce toujours les sourcils, alors forcément ça fait un peu bizarre. Ah, il a de grandes mains aussi. Mais ses doigts ne sont pas tout boudinés comme pas mal de garçons. Il a de longs doigts très fins. Si elles n’étaient pas aussi grandes, elles auraient presque pu passer pour des mains de fille. Bon, je crois qu’on a fait le tour. J’vous parlerais bien de ce qui se trouve sous sa ceinture, mais y’a des enfants par ici. Une prochaine fois, peut être ~

Alors, son style vestimentaire… Je dirais qu’il n’en a pas. Enfin, il s’habille de plusieurs styles. Sportswear, street ou casual. Il aime bien s’habiller chic aussi, mais il ne le peut que lors des fêtes, anniversaires ou autres. Il voudrait être tout le temps classe, mais avec une bouille pareille, ça ne le fait pas. Dommage !

Vincent aime son physique. Même si ses cheveux l’énervent, même s’il fronce toujours les sourcils. Il n’a pas de complexe particulier, il adore même prendre soin de lui. Enfin, il ne l’avouera pas, mais bon. Mon boulot est de tout vous dire, non ?

En fait, pour vous résumez tout ça, je dirais que c’est un beau garçon.  


   
Petit bonhomme qui est né il y a dix-sept ans, un certain vingt-sept juin. Il n’a pas spécialement été attendu, mais il est là. Ses parents étaient trop jeunes, ils ne le voulaient pas, mais un accident est vite arrivé. Sa mère comptait avorter, mais le père lui a tenu tête assez longtemps pour que ce ne soit plus possible. À dix-huit ans, avoir un enfant est compliqué, mais ils s’en sont sortis. Ils l’ont aimé et gâté du mieux qu’ils pouvaient. La mère put terminer ses études et devînt esthéticienne alors qu’il avait deux ans. Il fallut attendre plus longtemps pour que le papa termine les études et devienne médecin. Ils arrivaient de mieux en mieux à gérer financièrement un enfant et n’avaient plus besoin de compter sur leurs parents. Il vécu une petite enfance tout ce qu’il y a de plus normal.

C’est deux ans plus tard qu’il y eut deux membres de plus dans la famille. Les parents voulaient encore un enfant, ils en eurent deux. Le temps de la grossesse, Vincent était fière et aidait sa mère dès que possible. Il était vraiment heureux d’avoir non une mais deux sœurs. Il avait même aidé ses parents à choisir un nom pour les deux petites : Catherine pour la petite blonde et Alexis pour la brune. Quand elles étaient bébés, il aimait leur donner le biberon et tenir leur poussette lors des promenades. Il jouait même avec elle. Même lorsqu’elles étaient plus grandes, il aimait toujours autant jouer avec elles, même s’il devenait leur poupée à coiffer et même s’il devait jouer à la poupée. Il restait avec elles jusqu’à ce qu’elles s’endorment. Malgré les quatre ans qui les séparaient, il était proche de ces deux petites.

Il était en primaire quand il commença à se faire embêter. Il devait avoir neuf ans, quand des plus âgés que lui le rackettèrent. Ils lui prenaient son goûter, ses stylos. Plus le temps passait et plus les objets pris étaient importants. Un jour, ils lui prirent carrément ses nouvelles baskets. Ses parents s’en rendirent compte à ce moment et essayèrent de faire quelque chose auprès du directeur, mais ce dernier ne voulait rien savoir. Alors, les parents le changèrent d’école. Les choses semblaient se passer mieux. Il ne ressentait plus de peur d’aller en cours. Cependant, ce fut de cours durée.

Lors de son entrée au collège, il était exclu, mis de côté. Les autres ne voulaient pas de lui, personne ne lui parlait. Et c’est alors que le chef de groupe eut l’idée de l’embêter. Ils lui volaient ses affaires, le poussait, le faisait tomber, lui lançait des ballons. Ce fut un période pire que la précédente, mais par fierté il préféra ne rien dire à ses parents. Ou plutôt à son père, car sa mère les abandonna lors de sa dernière année de primaire. Oui, c’est même la pire période de sa vie, car à ses treize ans, Catherine disparue elle aussi. Quelqu’un avait laissé une lettre, expliquant qu’elle devait aller dans une école spéciale car elle serait en possession de pouvoir. Le père n’y croyait pas, il eut beau contacté la police et les parents des amis de sa fille, elle était introuvable. Vincent avait peur d’aller à l’école, il devait s’occuper d’Alexis et leur père tomba en dépression. Il passait ses journées enfermé à la maison lorsqu’il n’était pas à l’hôpital.

Il fêta les onze ans de sa sœur, il prépara tout ce qu’il fallait et faisait de son mieux pour qu’Alexis et ses amies s’amusent. Mais le lendemain matin, il découvrit son père pendu dans le salon. Il appela la police, les ambulances. Il était effondré alors que sa sœur dormait encore. Ce ne fut que lorsque la police arriva que Vincent la réveilla. Elle avait peur, lui aussi. Il n’avait que quinze ans, il ne pouvait pas avoir sa garde, il ne pouvait pas la protéger. Ils ne savaient pas ce qui allait leur arriver, mais l’idée d’être séparés primait.

Leur crainte fut justifiée. Ils devaient aller dans un centre d’orphelins qui séparait les filles des garçons et vice-versa. Ils n’avaient le droit de se voir que quelques heures par jour dans un foyer. Les deux étaient très seuls. Notre jeune homme ne se faisait plus brimer, heureusement, mais il était entouré d’hypocrite. Ils le prenaient tous de haut, se croyant meilleurs. Ils faisaient semblant d’être son ami pour abuser de sa gentillesse. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, mais que pouvait-il faire ? Appart sa sœur, il n’avait plus rien.

Un jour, alors que ses « amis » lui avaient demandé d’aller acheter des canettes, il se retrouva dans un bagarre de rue. Il s’en tira plutôt bien grâce aux sports de combat qu’il pratiquait lorsqu’il était plus jeune. Il revint les mains vides et dû aller à l’infirmerie, mais il avait seulement quelques bleus et une coupure à sa pommette. Les autres garçons lui en voulaient, mais il s’en fichait. Tout ce qui l’inquiétait était ce que sa sœur dirait. Elle était très fragile, sous ses airs de garçon manqué.

Le soir même, comme chaque soir, il restait des heures sous l’eau chaude ou froide, selon son envie. Il se sentait à l’aise lorsqu’elle coulait sur lui. Et puis, le moment que vous attendiez tous arriva. Eh oui, c’est ce soir-là qu’il découvrit son pouvoir. Alors qu’il pensait à tous ces horribles moments de sa vie, l’eau se gela. Effrayé, il paniqua et elle se rechangea en eau. Paniqué, il sorti de la douche sans ses produits et parti vite de la salle de bain. Il ne prit même pas la peine de se brosser les dents et fila se coucher. Le lendemain, il se retrouvait dans une chambre qui lui semblait inconnue. Il était à l’académie Nakunaru.


   
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