Depuis son plus jeune âge, Pia appréhende les journées de pluie, trouvant dans cette expression de la nature quelque chose de mélancolique et de nostalgique. Situation apportant souvent le silence et l'ennuie, choses que Pia s'efforce souvent d'éloigner au profit des rires et de l'amusement. Choses qui lui rappellent trop souvent les longs repas partagés avec ses parents où le silence et la discipline étaient de mises, le caractère volcanique de son paternel empêchant tout dialogue une fois son retour à la maison.

Son amour pour l'art et plus précisément la peinture lui venant de sa mère, douce et avenante, qu'elle regardait souvent peindre pendant des journées entières, sous un soleil étincelant. Ce qui lui a donné l'envie de consacrer la plupart de son temps à des activités artistiques et de sortir pour peindre ou dessiner en plein air à son tour. La douceur de sa mère se retrouve de ses propres gestes, même rapides, qui restent de simples effleurements au contact des touches du piano et qui reflètent sa fragilité. Tout comme le son de l'instrument qui représente pour elle tout l'apaisement et le calme qu'elle retrouvait dans ce visage réconfortant auparavant.

Pourtant, Pia n'est pas une jeune femme dépressive et indifférente. Elle perd rarement son sourire, se rappelant sans cesse qu'un sourire permettait de rendre heureux et de soulager. Elle aime penser qu'il apporte la joie et l'apaisement. Joie qu'elle aime particulièrement immortaliser sur des photos, des vidéos ou des peintures. Sa petite boîte à souvenir comme elle aime à l'appeler. Petit boîte qu'elle garde toujours dans le bas de son armoire, sous une couverture, comme un trésor, son trésor le plus précieux.

J'oubliais. Pia est également une grande gourmande. Vous la verrez donc souvent rêvasser et flâner devant une pâtisserie ou un confiseur. Bien qu'elle profite de la chaleur de l'été pour manger de la glace vanille jours et nuits, et de la froideur de l'hiver pour enchaîner les cafés et les petits pains au chocolat sortant du four. Petits pains qu'elle s'empresse de partager avec ses nombreux petits locataires félins qu'elle affectionne tout particulièrement et à qui elle rêverait d'offrir un habitat plus confortable que son appartement en ville.

En somme, Pia est une jeune femme tout ce qu'il pourrait y avoir de charmant. Souriante, avenante et optimiste malgré sa maladresse maladive, sa gourmandise et ses nombreuses peurs. Elle reste toujours là à tendre la main et à graver ses mémoires.


Pia a toujours été plutôt petite. Cela n'était pas en soi quelque chose de dérangeant pour elle. Aujourd'hui, elle complexe facilement quant à sa petite taille. Il lui arrive parfois de rêver d'être plus grande, gagner quelques centimètres pour faire bonne figure. Il est vrai que du haut de son petit mètre cinquante-cinq, le monde paraît immense. Mais elle ne s'en formalise pas. Trouvant toujours un avantage à sa petite taille pour se conforter dans le fait que ça n'est pas si mal.

Ses longs cheveux blonds cascadent sur ses épaules jusqu'à venir s'échouer en bas de son dos. Elle les chéri autant que sa mère le faisait lorsqu'elle était petite. Elle les attache rarement, préférant les laisser voleter avec le vent léger qui secoue constamment l'air. On y voit souvent une fleur ou deux. Son petit plaisir. En souvenir de ces siestes dans le jardin de la maison, qui, lorsqu'elle s'en éveillait, lui conférait une magnifique chevelure blondes mélangée à toutes sortes de fleurs. Un petit tableau à elle toute seule. De nombreuses photos.

Et toujours cette même douceur. Jusque dans ses prunelles bleu-grises. Ce petit éclair de défi qui scintille parfois. Ces fins sourcils qui aiment à se froncer lorsqu'elle se concentre. Ce petit nez qui se retrousse doucement sous l'agacement et l'impatience dont elle peut faire preuve. Ces mains fragiles, épousant avec grâce les touches du piano ou se saisissant avec détermination des différents pinceaux.

Pia porte rarement autre chose qu'une robe. Elle les apprécie particulièrement pour leur légèreté et l'aisance qu'elles procurent. Le plus souvent passées sous un tablier d'ailleurs, pour éviter de les tacher inutilement. Elle possède aussi un châle en laine, blanc, surplombé de quelques roses en bas. Châle qu'elle affectionne particulièrement et porte presque à chacune de ses sorties.

Enfin, elle ne porte aucun bijou, si ce n'est son collier. Deux petites clés qui pendent à une chaîne très fine autour de son cou, venant s'écraser sur sa poitrine. Collier qu'elle dissimule parfois sous sa robe pour éviter de le perdre.


Pia a grandi en Suède, dans une famille tout à fait anodine dont elle était la fille unique. Son père avait l'habitude de rentrer à des heures fixes, instaurant un rythme de vie très régulier et ordonné au reste de la famille. Sa mère passait ses journées à peindre et tenir la maison, éveillant rapidement chez Pia l'envie de dessiner.

Pia était une élève convenable et faisait de son mieux pour ramener des notes qui satisferaient ses parents, son père surtout qui était plutôt exigeant. Elle commença rapidement la musique, le son émanant du piano de son grand-père la fascinant et lui donnant envie de reproduire la même chose. Étonnamment, elle fut très vite à l'aise avec cet instrument relativement compliqué à maîtriser pour une enfant d'une dizaine d'années.

Quelques années plus tard, elle termina ses études d'art et se consacra à la peinture et à la musique, quittant le domicile familial, non sans les larmes communicatives de sa mère et les préventives de son père. Elle était donc partie à l'étranger, l'Angleterre l'ayant toujours fasciné et attiré. Elle vivait dans un petit appartement miséreux à son arrivée, utilisant ses années de pratique du piano pour trouver un petit boulot. Elle travaillant au sous-sol d'un restaurant, dans une petite salle couverte de velours des murs au plafond, et jouait quelques morceaux pour le peu de monde qui souhaitait passer une fin de soirée calme.

Mais, quelques mois après son arrivée, un événement bouleversa la vie qu'elle pensait s'être toute tracée à son départ de Suède. Un soir, alors qu'elle jouait depuis une heure environ, un jeune homme d'une vingtaine d'années aux traits tirés par la fatigue, se posa sur le divan le plus proche du piano, surprenant Pia, puisque les habitués préféraient les coins plus sombres de la pièce. Elle haussa légèrement les épaules et commença un nouveau morceau [ https://www.youtube.com/watch?v=e8X_bUyrUfg ] mais la réaction obtenue ne fut pas celle espérée. Au début du morceau le jeune homme avait fermé les yeux en s'installant confortablement contre le dossier du divan, et quelques notes plus tard, ce fut comme si les souvenirs qu'il évoquait dans ses murmures prenaient vie devant les yeux apeurés de Pia. Elle voyait ce même jeune homme courir en tenant la main d'un plus petit, brun, puis l'image disparaissait dans un soupir et revenait, le garçon étant maintenant plus grand, seul, assis sur la terrasse d'un chalet, et l'image s'estompa à nouveau. Lorsque le morceau prit fin, ses mains tremblaient légèrement, le jeune homme semblait plus reposé et resta immobile un moment.

Quelques jours après l'incident, une jeune femme inconnue vint rendre une petite visite à Pia. Elle n'écouta que vaguement ce dont elle parlait, encore un peu perturbée par les événements des derniers jours. Et du jour au lendemain, sans vraiment savoir pourquoi, elle se retrouvait dans un appartement différent, travaillait non plus au sous-sol d'un chic restaurant mais au fond d'un Piano-Bar. Toutes ses affaires l'avaient suivie dans cette académie, elle se souvenait juste être montée dans un avion pour suivre la jeune inconnue, l'instinct l'avait guidé.


« Age : 17 ans et demie ~
« Surnom : Debow. :3
« Comment as-tu découvert le forum? En me baladant innocemment sur d'autres forums. *-*
« As-tu tout lu?
« Comment trouves-tu le forum? Plutôt intéressant et amusant ~
« Un dernier mot? Au plaisir ? ♥ (Et j'avais écrit toute ma fiche pendant la fermeture... Et j'ai changé de disque dur... Donc je l'ai toute perdue. ;-;)